
Conférence-débat sur le thème « Cinéma au service de la réconciliation »
- 27 mars 2019
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“Cinéma au service de la réconciliation”, thème de la 8ème édition était à l’honneur ce jeudi 23 juin 2016. Une conférence-débat autour de ce thème s’est tenu avec Dieudonné Nahimana (burundais) et Jean Noël Bah Gbehi (ivoirien), comme conférenciers du jour.
La conférence a eu lieu dans les enceintes de l’Institut Français du Burundi. Elle a été précédée par la projection du film « Mandela, The Myth and me » de Matabane Khalo. Un film qui s’interroge sur le sens de la liberté, de la réconciliation et autres valeurs.
Les premières interventions des conférenciers ont bondi sur le film qui venait de passer sur l’écran. « Avoir le courage de faire preuve d’humilité pour savoir que tu n’es pas l’homme le plus parfait pour comprendre l’autre, c’est ce qui nous manque pour que la réconciliation soit une réalité », a prononcé Dieudonné Nahimana, fondateur de l’organisation « New Generation ». Il a ajouté que « le film est un meilleur moyen pour comprendre l’autre. Que ce soit une fiction ou un autre genre de film, c’est un moyen de se mettre à la place de l’autre ».
Jean Noël Bah Gbehi, réalisateur-producteur, un des conférenciers, a indiqué qu’en Afrique comme ailleurs, le conflit ne nait pas obligatoirement de grand-chose. De plus, pour Jean Noël, la réconciliation ne doit pas toujours se voir sur l’échelle des pays mais aussi qu’elle constitue un besoin indispensable au sein des foyers où peut surgir des conflits. Ainsi, « le cinéaste a une responsabilité d’orienter la jeunesse et de lui donner des repères », a insisté Jean Noël.
Le public présent s’est exprimé et certains qui ont pris la parole partagent le même avis que le cinéma est un moyen par excellence d’éduquer par l’image dans une démarche de réconciliation.
Léonce Ngabo, Président du FESTICAB qui était présent dans la salle de conférence a mentionné que « les cinéastes, nous avons une grande mission noble qui est d’orienter nos histoires dans nos films vers un avenir positif, un avenir qui donne de l’espoir». Ngabo a souligné que, de par ses expériences, il a réalisé que le cinéma est un outil didactique au-delà d’être une œuvre artistique.
Dans l’ensemble, les critiques de ce débat ont plus tourné sur le négativisme qui est présent dans les œuvres cinématographiques en Afrique. Les propositions qui en sont sortis se résumeraient dans un mot prononcé par Dieudonné Nahimana, qui dit « Le cinéma est outil efficace pour inspirer les générations vers une belle avenir».