Monique Mujawamariya est une militante des droits humains canadienne d’origine rwandaise, née à Butare au Rwanda en 1955. Après une formation d’assistante sociale, elle participe à l’installation de services sociaux dans les hôpitaux du Rwanda et, en 1987.

Elle quitte son mari après avoir été victime de violences domestiques, et s’investit dans l’aide de jeunes femmes victimes de cette situation. En octobre 1990 (début de la guerre au Rwanda), elle commence à militer pour la protection des droits humains en fondant l’Association Rwandaise pour la Défense de la Personne et des Libertés Publiques. Elle devient, en 1993, secrétaire exécutive de la Ligue des Droits de la personne dans la région des Grands Lacs –Burundi,Rwanda, Ouganda,Zaïre. Elle est pionnière dans l’organisation internationale d’enquêtes sur les violations des droits humains sur le terrain (au Rwanda et au Burundi), dont les équipes étaient uniquement composées des militants des ONG. Elle alerte sur les menaces vis-à-vis des tutsi avant avril 1994, et échappe elle-même de peu à des soldats à sa recherche, en avril. Sa tentative de retour au Rwanda en 1996 se révèla impossible. Elle s’installe auCanadaen 1998, puis enAfrique du Suden 2011.

En reconnaissance de son travail de militante, Monique Mujawamariya a reçu en 1993 et 1994 le prix du meilleur défenseur des droits humains deHuman Rights Watchet a été reçue à laMaison-Blanchepar le présidentBill Clinton. Reconnue comme agent de changement, Monique a été nommée personnalité pour les dix prochaines années par Global 100 du Time Magazine en novembre 1994. En 1995, on lui a décerné un doctorat honorifique en lettres humanitaires duAmherst Collegeet le prix mondial de la démocratie de la NED (National Endowment for Democracy). En 1996, elle a reçu le prix de la commission onusienne pour la défense des droits des femmes et des enfants réfugiés et, en 2003, le prix Gandhi-King-Ikeda pour son travail auprès des enfants en difficulté.